L'Italie veut sauver ses plus beaux villages.

Publié : 15h32 par Ludovic Vilain

Un village italien
Un village italien
Crédit : CC0 / Image d'illustration

Si vous avez déjà eu la chance de visiter l'Italie et sa campagne, vous avez peut-être imaginé un jour tout plaquer pour vous y installer. Mais vivre à la campagne de l'autre côté des Alpes n'est pas si facile.

Population en baisse constante, absence de commerces ou de services public, depuis dix ans environ l'Italie doit faire face à une désertification de ses petites communes qui s'accélère. Par le passé, des projets gouvernementaux ont été mis sur pieds pour tenter d'endiguer le phénomène, avec un succès très relatif. Alors aujourd'hui, les autorités tentent de nouvelles expérimentations pour ramener un peu de vie dans les beaux villages italiens.

Il peut y avoir du monde sur la place du marché le dimanche matin et peu de places pour se garer, mais cette animation est souvent l'arbre qui cache la forêt. C'est le constat que font beaucoup d'italiens et souvent les élus des plus petits et des plus beaux villages du pays. Le pays regorge en effet de villages de charme, souvent enchanteurs mais la plupart du temps inhabitables. Et si la crise du Covid et le confinement ont faussé la donne, le retour à la réalité n'en est que plus difficile. En 2021 et 2022 en effet, beaucoup de citadins italiens ont eu envie de changer d'air et de changer de vie. Et comme en France d'ailleurs, de nombreuses familles se sont tournées vers la campagne pour tenter une nouvelle expérience et renouveler leur cadre de vie. Mais en réalité, rien n'a vraiment endigué le lent déclin de la plupart des petites communes en Italie. Pire, c'est même la bérézina si l'on en croit les chiffres de l'institut national des statistiques.

Au total, on recense aujourd'hui 200 communes italiennes qui n'ont plus ni bar ni commerce, pas même une supérette ou un boulanger. Et cela va de paire avec le dépeuplement de nombre de villages et petites villes. En effet, en Italie, 70% des communes comptent moins de 5000 habitants. Et du coup, plus de 23 millions d'Italiens se posent tous les jours la même question : où aller pour faire ses courses ?

Fortes de ce constat, les autorités du pays, des élus locaux mais aussi de simples citoyens particuliers tentent aujourd'hui d'autres solutions pour sauver les plus beaux villages italiens et ne pas les laisser à l'abandon. Exemple à Veleso, un magnifique village perché sur les collines au-dessus du lac de Côme. Là-bas, les 200 habitants comme leur maire Simone Peletti, caressent le rêve de voir s'intsaller de nouveaux arrivants prêts à faire tourner un commerce local. Le dernier commerce de bouche a en effet fermé en 2015. Récemment la municipalité a donc rénové des locaux à ses frais pour y installer une supérette et elle attend les heureux candidats qui voudront bien la faire tourner. Autre exemple dans les Pouilles au Sud du pays, où la commune de Presicce-Acquarica offre carrément 35 000 euros pour séduire les nouveaux arrivants. Mais attention en contre-partie ils devront rénover une bâtisse construite avant 1991 et faire perdurer ainsi la tradition historique et archéologique du village. La cité a en effet été fondée par les Grecs il y a plus de 2500 ans.