L'application, petite soeur de « Tik Tok », rémunère les spectateurs en bons d'achats
19 avril 2024 à 18h00 par Lucas Pierre
La Commission européenne demande des explications à ByteDance, entreprise chinoise propriétaire de Tik Tok, pour sa version « Lite » qui rémunère les spectateurs. Explications.
L’application est-elle mort-née ? Tik Tok Lite est en tout cas dans le viseur de l’Union européenne et de la France. Cette nouvelle application, lancée au mois de mars par ByteDance, l’entreprise chinoise détentrice de Tik Tok, permet, à l’inverse de sa grande soeur, d’être rémunéré en regardant des vidéos. Une méthode qui inquiète les pouvoirs publics, et notamment la Commission européenne, qui accuse l’entreprise de contribuer à l’addiction aux réseaux sociaux, et principalement à son application, chez les jeunes.
Lancée il y a seulement quelques semaines, Tik Tok Lite permet de gagner Del’argent en regardant des vidéos. Il y a, bien sûr, quelques conditions à remplir. Tout d’abord, il faut prouver sa majorité. Ce qui reste très complexe à vérifier selon l’UE ; des contournements existent toujours dans ce type de vérification.
Incitation à des comportements addictifs
La Commission européenne a ainsi donné un délai de 24 heures à l’entreprise chinoise pour détailler les risques d’addiction et sur la santé mentale de son application. En cause : le système de récompense, qui octroie des jetons aux utilisateurs quand ils regardent des vidéos, qu’ils les « like », ou encore quand ils s’abonnent à des comptes. S’il existe une limite journalière de visionnage de vidéo (60 à 85 minutes) pour glaner ces récompenses, l’UE reste inquiète et craint une incitation à des comportements addictifs.
Ces fameux jetons que les utilisateurs peuvent récupérer chaque jour sont convertibles en bons d’achats chez des entreprises partenaires. On parle ici de plateforme comme Amazon par exemple. Alors que va dire ByteDance, propriétaire de Tik Tok et Tik Tok Lite à la Commission européenne ? Affaire à suivre.