Covid : avec 2 masques, 2 fois mieux protégés ?

Publié : 12 février 2021 à 8h49 par Iris Mazzacurati

On pourrait légitimement le penser, d'autant qu'aux Etats-Unis le port de deux masques l'un au-dessus de l'autre est recommandé, mais en France, on préfère éviter... Voilà pourquoi.

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« Un masque en tissu de catégorie 1 permet de filtrer 90% des particules, entre 95 et 98% pour un ma
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

Ca semble logique. Deux précautions valent mieux qu’une et donc, deux masques portés l’un sur l’autre devraient s’avérer plus efficaces face au Covid-19 et sa cohorte de nouveaux variants... Pas faux, selon une étude des autorités sanitaires américaines, publiée le 10 février et relayée par le site actu.fr.

Selon elle, cette superposition procurerait une "protection de 92,5% contre les aérosols dispersés par une toux" et empêcherait mieux les gouttelettes générées par la respiration de pénétrer ou de s’échapper du masque.

Par ailleurs, "un masque chirurgical mieux ajusté, contiendrait 63% de ces particules. C’est 42% et 44,3% pour respectivement un masque chirurgical non-noué ou un masque en tissu", toujours selon cette étude.

Pour les autorités sanitaires américaines, un masque en tissu superposé à un masque chirurgical offrirait donc bien une protection maximale.

Sauf que, oui.... mais non. Pour l’Afnor (l’Association française de normalisation, en charge des normes des masques en France) ce n’est pas aussi simple. « Déjà, gérer un masque, selon les bonnes recommandations, c’est compliqué », explique Olivier Gibert, porte-parole de l’Afnor sur actu.fr. La superposition de deux masques « augmente le nombre de manipulations potentielles des masques et donc le risque de contamination. »

Sans parler de la difficulté à respirer. Deux masques, c’est certes « plus étanche », mais « on peut avoir du mal à les supporter, en marchant dans les escaliers, lors d’une discussion soutenue, d’une marche rapide, dans les transports en commun… » Si cette gêne doit entraîner une manipulation supplémentaire des masques en urgence, le risque augmente encore, selon M. Gibert

« Un masque en tissu de catégorie 1 permet de filtrer 90% des particules, entre 95 et 98% pour un masque chirurgical », rappelle-t-il.

S’il est bien porté (au-dessus du nez, couvrant bien le menton et sans espace laissant passer l’air sur les bords), la Direction générale de la santé et l’Afnor s’en tiennent aux recommandations du Haut conseil de la santé publique : le masque de catégorie 1, validé et conforme suffit.