Une femme contrainte de payer 8.600 euros de PV malgré sa carte d’invalidité

Publié : 15 février 2021 à 18h18 par A.L.

Une Marseillaise âgée de 60 ans, atteinte d'une maladie chronique, a été verbalisée près de 150 fois en deux ans pour stationnement gênant. Elle est pourtant titulaire d'une carte d'invalidité du département, qui devrait lui permettre de se garer gratuitement dans les rues de la ville.

Photo d'illustration

Crédit : Pixabay

Zohor, une Marseillaise de 60 ans, vit un véritable calvaire avec l'administration française. Malgré le fait qu'elle possède une carte d'invalidité due à une maladie chronique, la séxagénaire a reçu près de 150 amendes de stationnement en deux ans. Elle est donc actuellement redevable de 8.600 euros. En effet, cette habitante du quartier du Camas, dans le 5ème arrondissement, avait pris pour habitude de garer sa voiture dans les rues autour de chez elle, pensant pouvoir stationner gratuitement grâce à cette fameuse carte d'invalidité du département. 



"Je ne peux pas payer !"



"On me demande de payer les 8.600 euros de PV, et ensuite ils vont commencer à discuter avec moi... Mais je ne peux pas payer !", a déploré Zohor qui a un dossier de surendettement et dont les meubles doivent être saisis par des huissiers ce lundi 15 février. "Je ne peux même pas payer un avocat qu’est ce que vous voulez que je fasse ?", s'est-elle indignée, ajoutant : "Toutes les administrations se renvoient la balle : mairie, préfecture, la SAGS qui gère les stationnements à Marseille... À quoi ils servent les élus locaux ?". Des ennuis provoqués par le déploiement des "ScanCars" à Marseille : des voitures équipées pour scanner automatiquement les plaques d'immatriculation des véhicules en stationnement qui peuvent contrôler jusqu'à 15.000 emplacements en une journée


Face à cette situation grotesque, son fils Nouredine Azzouk a loué un garage pour stationner la voiture. Une place payée 140 euros par mois. "Moi je me trouve abandonnée... Ce que je demande, c'est l'annulation des PV. C'est impossible que je les règle !", a de son côté conclu sa mère Zohor.