Le 22ème festival Villes des Musiques du Monde met à l'honneur le hip hop Latino (vidéo)
Publié : 17 octobre 2019 à 14h30 par Jérome Pasanau
On prend la route du 22ème festival Villes des Musiques du Monde. Demain, au Fort d'Aubervilliers, se déroulera une soirée 100% hip hop féminin. Un plateau constitué d'artistes à majorité latino.
Ana Tijoux
Crédit : Wikimedia
Si vous ne savez pas quoi faire demain soir, je vous propose de vous rendre au Fort d’Aubervilliers. Dans le cadre du mois de festivités autour de Nos Amériques, le 22ème festival Villes et Musique du Monde ouvre sa scène à plusieurs chanteuses hip hop d’Amérique Latine dont Ana Tijoux. Les explications de Kamel, à l’origine de l’évènement :
« C’est une jeune artiste franco chilienne qui a grandi en France. Ses parents sont chiliens. Elle est repartie vivre au Chili. Elle a fait un tube, et elle est devenue un véritable phénomène en Amérique Latine. Elle a su s’imposer en tant que femme dans le milieu du hip hop sud américain. On a voulu mettre à l’honneur Ana Tijoux justement, en invitant aussi Shadia Mansour, une autre artiste qui fait du hip hop, d’origine palestinienne, installée à Londres. »
Pour vous donner une petite idée, Ana Tijoux, c’est ça :
C’est un extrait de son titre 1977, sorti en 2009. Vous l’avez peut-être reconnu puisqu’il est utilisé dans le jeu vidéo FIFA 11 et dans l’épisode 5 de la 4ème saison de la série Breaking Bad. Pour revenir au concert, demain soir, Ana Tijoux sera accompagnée sur scène par une 3ème invitée :
« On complètera avec une artiste qui s’appelle Billie Brelok, qui a elle aussi le même profil. Il s’agit d’une franco péruvienne de Nanterre qui elle aussi a un propos engagé. Le hip hop Outre Atlantique peut aussi avoir une autre valeur que le hip hop commercial. Ces artistes là remettent les pendules à l’heure. Tant sur la question du féminisme que sur la question artistique pure. Mais aussi sur les questions de la contestation, de la parole et de l’engagement. »
L’idée pour Kamel, en mettant en avant ce plateau 100% féminin, c’était avant tout de montrer une autre image du hip hop :
« La banlieue porte aussi un certain nombre de clichés en la matière, donc c’était important pour nous de montrer qu’il y a l’autre revers de la médaille, qui permet de montrer un hip hop conscient, engagé, militant. Pas forcément le hip hop bling bling et égocentrique qu’on nous sert à longueur de journée. Ce festival, il a pour vocation de valoriser ces artistes là. »
Il reste encore des places, comptez 16 euros l’entrée.