La téléphonophobie : cette peur handicapante à l’ère du tout-connecté

Publié : 11 août 2018 à 10h45 par Stéphane Hubert

En 2018, rares sont les personnes qui ne sont pas équipées d'un smartphone. Certaines ne peuvent pourtant pas franchir le pas à cause de leur phobie du téléphone.

Crédit : Pixabay

Le smartphone est devenu en quelques années un appareil fort du quotidien de milliards de personnes dans le monde. Que ce soit pour un usage personnel ou professionnel, il est toujours au chaud dans nos poches ou nos sacs, et nous passons de longues heures dessus en communication ou simplement en ligne. L’aversion envers lui de certains pose donc un réel problème.


La téléphonophobie : un problème sur toute la ligne


C’est en effet par ce terme qu’est nommée la peur de répondre au téléphone. Une sonnerie, et c’est le début de l’angoisse ! Nos confrères de France info ont mené une enquête afin de recueillir les témoignages de personnes téléphonophobes. Malaise physique pour une dès que le téléphone sonne, une autre se retrouve "dans tous ses états" à l’idée même d’avoir à appeler pour annuler un rendez-vous.


Un homme confie également qu’il est devenu quasi injoignable, jusqu’à même désactiver son répondeur. Mais pourquoi cette peur incontrôlable de son téléphone ? Interrogée pour l’étude, la psychologue Maria Hejnar met en avant deux raisons à cette angoisse. La première résulte de l’anxiété d’apprendre une mauvaise nouvelle, comme un accident ou la mort d’un proche. La seconde révèle de l’estime de soi quand nous décrochons notre combiné. Dans une discussion téléphonique, tout n’est qu’improvisation et découverte de ce que va nous dire notre interlocuteur, ce qui peut constituer une réelle indisposition pour ceux qui ne sentent pas capables de spontanéité.


Comment vaincre la téléphonophobie ? Surtout ne pas être dans l’évitement total, mais simplement se rendre petit à petit disponible en décrochant son combiné quelques fois. Le temps passant, la fréquence de réponse aux appels des autres s’élargira d’elle-même.