Bolivie : Evo Morales en exil politique au Mexique !
Publié : 12 novembre 2019 à 6h37 par Jérome Pasanau
L'ex président bolivien a quitté le pouvoir lundi 11 novembre. Il s'est réfugié au Mexique.
Crédit : Twitter @m_ebrard
Il a finalement quitté le pouvoir et s’est exilé. Plus de 24 heures après avoir annoncé sa démission en direct à la télévision, l’ancien président bolivien Evo Morales a trouvé refuge au Mexique lundi. "Frères et soeurs, je pars pour le Mexique", a-t-il tweeté lundi soir. "Ça me fait mal d'abandonner le pays pour des raisons politiques, mais je serai toujours attentif. Je reviendrai bientôt avec plus de force et d'énergie".
Hermanas y hermanos, parto rumbo a México, agradecido por el desprendimiento del gobierno de ese pueblo hermano que nos brindó asilo para cuidar nuestra vida. Me duele abandonar el país por razones políticas, pero siempre estaré pendiente. Pronto volveré con más fuerza y energía.
— Evo Morales Ayma (@evoespueblo) November 12, 2019
"Evo Morales est déjà dans l'avion du gouvernement mexicain chargé d'assurer son transfert en toute sécurité vers notre pays", a ensuite confirmé le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard, publiant sur Twitter une photo où l'on voit Evo Morales dans un avion et recouvert d'un drapeau mexicain qu'il tend à deux mains.
Ya despegó el avión de la Fuerza Aérea Mexicana con Evo Morales a bordo. De acuerdo a las convenciones internacionales vigentes está bajo la protección del de México. Su vida e integridad están a salvo. pic.twitter.com/qLUEfvciux
— Marcelo Ebrard C. (@m_ebrard) November 12, 2019
Le président socialiste n'est pas le seul à avoir démissionné. Les successeurs prévus par la Constitution, dans l'hypothèse d'un départ du chef de l'État, ont eux aussi claqué la porte. Le vice-président Alvaro Garcia, la présidente et le vice-président du Sénat et le président de la Chambre des députés ont quitté leur poste, entraînant une vacance du pouvoir.
C'est donc la deuxième vice-présidente du Sénat, Jeanine Añez, qui a revendiqué la présidence par intérim. De nouvelles élections présidentielles devraient avoir lieu d’ici le début d’année prochaine. A noter que les violences se poursuivent dans le pays. La police, dépassée par la situation, a demandé l’aide de l’armée bolivienne qui l’a acceptée.
Así fue mi primera noche después de dejar la presidencia forzado por el golpe de Mesa y Camacho con ayuda de la Policía. Así recordé tiempos de dirigente. Muy agradecido con mis hermanos de las federaciones del Trópico de Cochabamba por brindarnos seguridad y cuidado. pic.twitter.com/O1EpDhS5Qw
— Evo Morales Ayma (@evoespueblo) November 12, 2019