A la découverte des carnavals péruviens (vidéo)
Publié : 17 février 2020 à 15h30 par Jérome Pasanau
Direction le Pérou pour parler carnaval.
Crédit : Pixabay
On poursuit notre tour des carnavals latinos. Et aujourd’hui, on s’arrête au Pérou pour découvrir les carnavals d’Ayacucho et de Cajamarca. Tous les 2 se déroulent ce week-end. Pour nous en parler, Nicolas Mezzalira, président de l’Alliance Française de Lima. Pour lui, on en est encore au stade des préparatifs :
« Les comparsas ou ce qu’on appelle les pandillas, c'est-à-dire, l’équivalent des confréries pour les carnavals, sont entrain de se préparer activement, afin de célébrer ces 3 jours de fête et de musique. De toutes les campagnes, de toutes les villes, on va venir voir affluer des groupes de danseurs et de chanteurs, qui vont confluer vers le centre ville. On dit qu’à cette occasion, les seules personnes qui ne dansent pas sont celles qui font de la musique. »
De la musique, de la danse. Mais aussi d’étranges activités. Par exemple, on se jette :
« De la peinture, on se jette aussi des ballons remplis d’eau. Mais aussi du talc. C’est une fête gigantesque. Elle commence officiellement avec l’effigie de « Mr Carnaval » le roi de la fête. Et elle se terminera avec sa crémation. »
Autrefois, on célébrait même un ancien rituel péruvien :
« Le carnaval était également traditionnellement marqué par le grand rituel du « Corta Monte » dans lequel on plaçait un grand arbre sur la place centrale, autour duquel on tournait. Cet arbre était décoré avec des cadeaux, des rubans. Et à la fin, on faisait tomber cet arbre. Mais à cause d’accidents récurrents, ce rituel a été interdit. »
Ces carnavals sont avant tout un mélange de cultures et de traditions :
« On pourrait croire que ce carnaval péruvien est d’origine européenne. Il est vrai que la date du mois de février répond à un calendrier liturgique catholique. Toutefois, et comme ce l’est toujours au Pérou, il s’agit en fait d’un puissant syncrétisme avec les traditions andines et indigènes. En particulier celles en hommage à la Pachamama – la terre mère – aux récoltes et à la formation des jeunes couples. »
Après avoir dansé et défilé à Cajamarca, ou encore s’être livré à une belle bataille d’eau à Ayacucho. N’oubliez pas d’aller déguster un Puchero, une espèce de pot au feu arrosé d’une Chicha de Jora, une sorte de bière de maïs faiblement alcoolisée. C’est la boisson la plus populaire dans les montagnes.