À Gaza, Renad, 10 ans, partage ses recettes réalisées à l’aide de colis alimentaires
28 octobre 2024 à 17h26 par Rubens Constantino
Jeune ambassadrice de l’ONG canadienne d’aide humanitaire Human Concern International, Renad est devenue une véritable icône grâce aux recettes qu’elle prépare à l’aide de colis alimentaires. Des recettes qu’elle partage depuis la bande de Gaza avec ses nombreux abonnés.
Au milieu de l’horreur, un peu de réconfort. « Même s’ils empêchent les œufs d’entrer dans le secteur, ils ne m’empêcheront jamais de faire mon dessert préféré », c’est la phrase qui accompagne la délicieuse photo de Renad, 10 ans. Une pile de pancakes sublimée par un coulis qu’on devine être au chocolat noir. Dans une vidéo plus longue, elle dévoile même comment elle prépare, de A à Z, le dessert.
Poissons frits, fondants au chocolat, lasagnes ou encore soupes aux champignons, telles sont les recettes qui alimentent les réseaux sociaux de la jeune fille. Des recettes qu’elle prépare à partir de colis alimentaires, dans une cuisine, au sein de son camp de réfugiés à Gaza. Jeune ambassadrice de l’ONG canadienne d’aide humanitaire Human Concern International, elle prépare également des repas qu’elle distribue sur les stands installés par l’ONG.
« Cheffe Renad »
La jeune Renad cumule des millions d’abonnés tout réseaux cumulés, tant d’abonnés qui s’émerveillent devant la résilience de la cuisinière en herbe qui redonne un peu de vie à un peuple meurtri. En effet, outre ses recettes, Renad profite de son exposition pour alerter sur la vie quotidienne des habitants de la bande de Gaza, notamment celle des enfants. Ainsi, entre des posts culinaires, on peut y lire des témoignages relatant les bombardements causés par l’armée israëlienne survenus à proximité de sa maison. Des témoignages dont elle se sert pour exhorter à la paix, ajoutant toujours un message d’espoir au bout de ces derniers.
C’est sa sœur ainée, Nourhan, qui gère les réseaux de Renad, une manière pour elle de préserver la santé mentale de sa petite sœur et s’assurer qu’elle ne soit pas « préoccupée par tout ce qui se passe et tout ce que l’on voit sur internet », selon ce qu’on peut lire sur le site de dons à destination de Renad et sa famille. Nourhan explique également que sa petite sœur a subi « de graves troubles psychologiques au début de la guerre » après avoir assisté à des scènes d’horreurs à quelques pas de chez elle.
Lors d’une interview pour le Washington Post, la jeune fille a confié vouloir, une fois la guerre terminée, ouvrir un restaurant à son nom : « Cheffe Renad ». Un restaurant dans lequel elle compte bien proposer toutes les bonnes recettes qu’elle a pris l’habitude de partager via ses réseaux sociaux. On y trouvera, à ne pas en douter, son repas préféré étant nul autre que la salade gazaouie, à base d’ail, de piments, de tomates, d’huile d’olive et entre autres, d’aneth et d’ail. Sahten ! (Bon appétit !)