Les algues utilisées dans les makis japonais contiendraient des substances cancérogènes

Publié : 30 juillet 2020 à 13h40 par A.L.

Les algues destinées à l'alimentation, utilisées notamment dans les makis, présentent une quantité très élevée de cadmium, une substance jugée cancérogène pour l'homme. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande donc d'instaurer des seuils de concentration maximum.

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Les algues alimentaires contiennent souvent trop de cadmium, une substance classée cancérogène.
Crédit : Pixabay

Si les makis japonais sont très appréciés, leurs algues destinées à l’alimentation, contiennent souvent trop de cadmium, une substance classée cancérogène, a jugé mardi 28 juillet l’agence de sécurité sanitaire Anses. En effet, dans plus d'un quart des échantillons d'algues analysés, la concentration en cadmium dépasse la valeur maximale recommandée par le Conseil supérieur d'hygiène public France (CHSPF). "Les quelque 250 analyses des prélèvements concernant des algues non transformées mettent en évidence des concentrations de cadmium dépassant, pour 26% d'entre elles, la valeur maximale de 0,5 mg/kg de poids sec recommandée par le CHSPF", explique ainsi un communiqué de l'Anses.

Fixer des teneurs maximales en cadmium

Pour palier à ce problème, l’agence de sécurité sanitaire recommande donc "une concentration maximale en cadmium aussi basse que possible dans les algues alimentaires afin de limiter la surexposition des consommateurs". Ainsi, "en tenant compte de l’apport global en cadmium d’un régime alimentaire usuel, l’Anses propose une teneur maximale en cadmium de 0,35 milligramme par kilogramme de matière sèche dans les algues alimentaires", indique-t-elle, rappelant par ailleurs que "la Commission européenne envisage de fixer des teneurs maximales en arsenic, plomb et cadmium dans les algues"

"Reconnu cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction, le cadmium entraîne chez l’Homme des atteintes rénales et une fragilité osseuse lors d’une exposition prolongée, notamment par voie orale via l’alimentation et l’eau de boisson", précise l'agence.