L’Espagne va tester la semaine de quatre jours sans perte de salaire (vidéo)

Publié : 22 mars 2021 à 10h00 par Jérome Pasanau

En Espagne, des salariés pourraient passer à quatre jours de travail par semaine au lieu de cinq. Ce qui réduirait le temps hebdomadaire de travail à 32 heures.

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La semaine de quatre jour favoriserait la productivité en baissant la fatigue et le stress des salar
Crédit : Twitter @Juanmi_News

Travailler moins, mais mieux. C’est l’idée proposée par le parti de gauche espagnol Más País, idée acceptée sur le principe par le gouvernement. L’Espagne va donc tester la semaine de quatre jours, sans perte de salaire. « Avec la semaine de quatre jours (32 heures), nous ouvrons un authentique débat de société. Cela suscitera la controverse, mais de quoi doit s’occuper la politique, si ce n’est du temps de vie ? » a écrit Inigo Errejon, le président du parti Más País sur Twitter.

D’après le parti, cette initiative comporterait de nombreux avantages. Elle favoriserait notamment la productivité en baissant la fatigue et le stress des salariés. La réduction du nombre de jours de travail par semaine rendrait également les salariés plus heureux et moins susceptibles de faire un burn-out.

Une mesure testée par plusieurs entreprises

Pour l’instant, ce projet est encore en discussion. Mais le parti de gauche Más País pense effectuer une expérimentation sur 200 entreprises espagnoles au début de l’automne. Cela devrait concerner entre 3 000 et 6 000 salariés. Un groupe d’observateurs incluant des syndicats, des chefs d’entreprise et des universitaires se chargera d’évaluer les effets de la mesure sur la productivité, l’emploi et le bien-être des salariés. D’autres entreprises ont déjà testé cette stratégie.

La firme espagnole Software Delsol, qui regroupe 181 salariés, a notamment mis en place la même mesure en janvier dernier. Le temps de travail de ces derniers est passé à 36 heures par semaine en hiver et 28 heures en été, contre 40 heures auparavant. Si l’entreprise a dû embaucher 25 nouveaux salariés pour compenser la diminution des heures de travail, son PDG affirme que cela a toutefois entraîné « plus de bien-être au travail et une plus grande productivité » des employés.