Bolivie : des parlementaires s’expliquent à coups de poing (vidéo)

10 juin 2021 à 8h00 par Jérome Pasanau

Un sénateur de droite et un député de gauche en sont venus aux mains dans l'hémicycle, avant d'être imités par deux autres élues qui se sont tirées les cheveux.

LATINA
Le sénateur Henry Montero, du parti de droite Creemos et le député Antonio Gabriel Colque, du Mouvem
Crédit : Capture d'écran Twitter @fala_brasil

Deux membres du Congrès bolivien se sont violemment affrontés à coups de pied et de poings mardi 8 juin, lors d’une séance parlementaire publique, consacrée à un rapport sur la détention de l’ancienne présidente de droite Jeanine Áñez. Le sénateur Henry Montero, du parti de droite Creemos et le député Antonio Gabriel Colque, du Mouvement vers le socialisme, en sont venus aux mains dans l’hémicycle, selon des images diffusées par la télévision, alors que le ministre de l’Intérieur Fernando del Castillo rendait compte de ce rapport.

Le ministre a notamment évoqué la situation politique née de la démission en 2019 de l’ex-président Evo Morales, réitérant les accusations du MAS et de ses alliés sur un coup d’État de l’opposition après la nomination d’un président intérimaire en la personne de Jeanine Añez. L’opposition a au contraire dénoncé l’incarcération en mars dernier de Jeanine Añez, la considérant comme une violation de la loi et a de nouveau rejeté les accusations de coup d’État, assurant que les Boliviens s’étaient soulevés en 2019 contre Evo Morales, accusé de fraude électorale.

« Complices, complices ! » a alors lancé le ministre de l’Intérieur à l’adresse des parlementaires membres de Creemos, emmenés par le gouverneur de la région de Santa Cruz, Luis Fernando Camacho, qui a joué un rôle important dans la chute d’Evo Morales. Le sénateur Montero a réclamé le respect avant d’être bousculé par le député Colque et quelques-uns de ses collègues. Les deux hommes en sont alors venus aux mains, M. Colque se retrouvant par terre sous les coups de son rival. Deux autres parlementaires, Tatiana Áñez de Creemos et María Alanoca du MAS, se sont également battues en se tirant les cheveux, dans un autre lieu du Parlement. La session parlementaire a été suspendue pour ramener le calme, et le ministre a finalement pu poursuivre son intervention.