Terrasses chauffées à Paris : l'interdiction repoussée à avril 2022
Publié : 16 mars 2021 à 14h00 par Iris Mazzacurati
Encore un an. Amateurs des terrasses chauffées et défenseur de l'environnement recevront diversement la nouvelle : l'interdiction des terrasses chauffées de cafés et restaurants, a été repoussée à avril 2022 pour tenir compte de l'impact de la crise sanitaire sur le secteur.
Les municipalités peuvent déjà interdire ces terrasses chauffées localement.
Crédit : PATRICK HERTZOG / AFP
Déjà repoussée au printemps 2021 en raison de la crise du Covid-19, l’interdiction de ces terrasses, nocives pour l'environnement, avait été annoncée l'été dernier par Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique. Lundi 15 mars, devant les députés, le co-rapporteur du projet de loi Mickaël Nogal (LREM) a proposé par amendement un "délai supplémentaire", au 31 mars 2022, afin d'offrir un "horizon plus favorable" aux cafés et restaurants actuellement fermés.
"Un demi-million de tonnes de CO2 économisés chaque année"
"La terrasse chauffée est un non-sens absolu" pour l'environnement, a appuyé la ministre déléguée Emmanuelle Wargon, évoquant devant les députés "un demi-million de tonnes de CO2 économisés chaque année" avec une telle interdiction. Cependant "le décalage est de bonne politique". L'ancienne ministre socialiste de l'Ecologie Delphine Batho a opposé que ce report n'était probablement pas "la principale mesure attendue par les restaurateurs" et que le jour où ils rouvriront, "il n'y aura pas besoin qu'il y ait des chauffages en terrasse pour que tout le monde s'y précipite". A droite, Julien Aubert a cherché à l'inverse à supprimer la mesure d'interdiction, invitant à en faire le bilan "coût-avantages" et à mesurer l'impact sur l'emploi notamment.
Une interdiction maintenue, localement
Les municipalités peuvent déjà interdire ces terrasses chauffées localement. Rennes a été la première métropole de France à les bannir début 2020. Le projet de loi climat est attendu en première lecture dans l'hémicycle de l'Assemblée fin mars. (Avec AFP)