Sondage : détresse chez les 18-25 ans en raison de la crise sanitaire
Publié : 28 janvier 2021 à 13h57 par Iris Mazzacurati
La crise sanitaire liée au Covid-19 pèse sur la santé mentale des jeunes Français, selon une enquête publiée jeudi 28 janvier, qui montre en particulier des niveaux "alarmants" de troubles anxieux et dépressifs chez les 18-25 ans.
Près d'un tiers des jeunes interrogés a évoqué des pensées suicidaires.
Crédit : Pixabay - photo d'illustration
Près des deux tiers des jeunes de cette tranche d'âge interrogés (61%) estiment que la crise sanitaire "aura des conséquences négatives sur leur santé mentale", "un peu" pour 42% d'entre eux et "beaucoup" pour 19%, indique cette enquête réalisée par l'institut Ipsos pour la Fondation Fontamental, réseau de chercheurs sur les maladies psychiatriques. Chez l'ensemble des Français, tous âges confondus, cette proportion n'est que de 50%. Interrogés spontanément, près d'un jeune sur trois (32%) déclare être personnellement concerné par un problème de santé mental parmi une liste de huit troubles suggérés (dépression, anorexie, troubles obsessionnels compulsifs, phobies et troubles anxieux, etc.) Mais leurs réponses à un questionnaire couramment utilisé en psychiatrie pour mesurer le niveau d'anxiété montre que 40% pourraient souffrir d'un "trouble anxieux généralisé", et même 47% chez les 22-24 ans, "plus fréquemment isolés hors du foyer familial". Ce niveau est là encore largement supérieur à l'ensemble des répondants, tous âges confondus (31%). Le même type de questionnaire ciblé sur les troubles dépressifs suggère que plus d'un jeune sur cinq (21%) "a présenté des troubles dépressifs sévères ou modérément sévères" au cours des deux semaines précédant le sondage. Chiffre préoccupant, près d'un tiers (29%) a évoqué des pensées suicidaires, en répondant "plusieurs jours", "plus de la moitié du temps" ou "presque tous les jours" à l'affirmation : "Vous avez pensé que vous seriez mieux mort ou pensé à vous blesser d'une façon ou d'une autre".
Sondage réalisé en ligne du 20 au 26 novembre (pendant le deuxième confinement) auprès d'un échantillon de 1 300 Français dont 404 jeunes âgés de 18 à 24 ans. (Avec AFP)