Mexique : un mur érigé autour du palais présidentiel, symbole de la lutte des femmes

Publié : 9 mars 2021 à 10h00 par Jérome Pasanau

Pour la journée internationale des droits des femmes hier, les associations féministes mexicaines se sont emparées du mur construit autour du palais présidentiel. Le chef de l'État l'a fait ériger par crainte de débordements liées aux manifestations du 8 mars. Tout un symbole.

Crédit : Twitter @LaPeriodicanet

Les images parlent d’elles-mêmes. Tout autour du palais présidentiel, le chef de l’état mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a fait ériger un mur de palissades métalliques noires de trois mètres de haut. Un camp retranché. Et un mur, censé protéger le palais présidentiel de potentiels débordements attendus le 8 mars, lors des manifestations pour les droits des femmes. Il a été installé la semaine dernière.



#México #8M2021'�️ La jornada de este domingo 7 de marzo, fue protagonizada por la intervención del movimiento feminista sobre la muralla metálica que "protege" el palacio de gobierno de la #CDMX.�x� de @lilifavela_ para @ruda_gt pic.twitter.com/Ex1CS9q65G


— Revista La Periódica �xa (@LaPeriodicanet) March 8, 2021




Mais le symbole a pris une autre dimension dans la nuit du 6 au 7 mars. En effet, toutes les associations féministes se sont données rendez-vous autour de ce mur tout noir. Et elles ont peint ou bombé à la peinture blanche, sur les palissades les prénoms des milliers de femmes victimes de meurtres et de féminicides dans le pays : Carmen, Susana, Paola, Monica, Pilar... Puis elles ont décoré le mur de fleurs et ajouté quelques slogans comme "Il n’y a pas de murailles si hautes que des femmes organisées ne puissent surmonter". Ou bien "Somos el grito de las que no tienen voz" : "Nous sommes le cri de celles qui n’ont pas de voix."


Près de 10 femmes sont assassinées chaque jour au Mexique. Elles sont plus de 3 000 chaque année. Dans plus de la moitié des cas, le meurtrier est le conjoint ou le compagnon de la victime. Notez que dans 99% des cas, les plaintes déposées par les victimes n’aboutissent jamais.