Le Salvador s'enfonce dans une grave crise politique

7 mai 2021 à 7h00 par Jérome Pasanau

Après la destitution par le Parlement des juges de la Cour suprême le week-end dernier, le Salvador est entré dans une profonde crise politique.

Tollé au sein de l'opposition et des organisations de défense des droits de l'homme qui dénoncent un

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C’était son premier acte politique après avoir été investi ce week-end. Le Parlement, dominé par les alliés du président, vainqueurs des législatives de février 2021, a révoqué les juges de la Cour suprême et le procureur général du pays.


Une décision saluée par le président Nayib Bukele, mais qui a provoqué un tollé au sein de l’opposition et des organisations de défense des droits de l’homme. Ces derniers dénoncent, en effet, un putsch des alliés de Nayib Bukele. Selon l’ONG Human Rights Watch, le président salvadorien, Nayib Bukele, régulièrement critiqué pour ses penchants autoritaires, a définitivement rompu avec l’État de droit.


Un avis partagé par l’avocate Ruth Lopez Alfaro qui évoque le motif pour lequel le procureur général pourrait avoir été destitué. Il aurait reçu l’an dernier deux demandes d’enquêtes, enquêtes aujourd’hui en cours. Et il est probable que la destitution du procureur ait été décidée justement pour empêcher l’aboutissement de ces enquêtes. Ce licenciement a également suscité de vives critiques de la part du secrétaire d’État américain.


Lors d’un entretien téléphonique avec le président salvadorien, Anthony Blinken a souligné l’importance d’un pouvoir judiciaire indépendant. Les mesures prises par le Parlement pourraient « porter atteinte aux relations du Salvador avec les États-Unis » estime Washington dans un communiqué.