L’opposition pourra se présenter aux régionales au Venezuela
1er juillet 2021 à 8h00 par Jérome Pasanau
L'autorité électorale du Venezuela a accordé le droit à l'opposition de se présenter aux prochaines régionales, pour la première fois depuis 2015.
La Plateforme de l'Unité démocratique (MUD) est née en 2008 en réunissant une trentaine de partis et
Crédit : Flickr
L’opposition vénézuélienne va pouvoir à nouveau se présenter en coalition aux élections régionales de novembre, ce qui lui était interdit depuis sa victoire aux législatives de 2015, a annoncé mardi l’autorité électorale du pays sud-américain.
La Plateforme de l’Unité démocratique (MUD) est née en 2008 en réunissant une trentaine de partis et groupes d’opposition au pouvoir de l’ex-président socialiste Hugo Chavez. Elle avait mis en déroute le parti au pouvoir aux élections législatives de 2015, une première depuis quinze ans. La MUD figure sur une liste de « huit organisations nationales dont nous avons aujourd’hui approuvé les noms pour participer aux prochaines élections » des maires et gouverneurs du 21 novembre, a annoncé le président du Conseil national électoral (CNE), Pedro Calzadilla.
Lundi, Nicolás Maduro a promis de respecter toute victoire de l’opposition aux élections régionales. « Je vous l’annonce: à partir de ces élections, je pense que le mieux (…) c’est que celui qui gagne puisse gouverner (…) nous allons supprimer ce que nous appelions le protectorat » a déclaré le chef de l’État.
Des postes de «protecteurs» ont été créés par le dirigeant socialiste lui-même dans les régions où l’opposition avait remporté des gouvernorats ou des mairies afin de retirer le pouvoir aux élus et le confier à des membres du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) au pouvoir. « On arrête avec les protecteurs et protectrices pour les États et municipalités afin que celui qui gagne gouverne, point » a ajouté Nicolás Maduro lors d’une cérémonie officielle. Ces deux annonces interviennent au moment où les États-Unis, l’Union européenne et le Canada se disent prêts à revoir leurs sanctions contre le pays sud-américain en échange d’élections crédibles.