Colombie : le gouvernement va enquêter sur 21 homicides

14 juin 2021 à 7h00 par Jérome Pasanau

Au moins 61 personnes sont mortes depuis le début de la mobilisation sociale, fin avril. Les agissements de la police sont critiqués.

Au moins 61 personnes sont mortes depuis le début des manifestations le 28 avril, selon les autorité

Crédit : Pixabay

Le gouvernement colombien s’est engagé jeudi 10 juin, auprès de la Commission interaméricaine des droits humains (CIDH) à faire toute la lumière sur 21 décès survenus pendant la mobilisation sociale qui secoue le pays depuis fin avril. Le président Iván Duque « s’engage totalement à ce que soient menées toutes les investigations (…) sur les causes de la mort de ces 21 personnes pour lesquelles il a été malheureusement prouvé qu’elles sont mortes dans le cadre des manifestations » a déclaré la vice-présidente et ministre des Affaires étrangères, Marta Lucia Ramirez, à l’issue d’une réunion à Bogotá avec la délégation de la Commission interaméricaine.


La délégation de la CIDH, une institution basée à Washington qui dépend de l’Organisation des États américains (OEA), est arrivée dimanche dans le pays pour faire un état des lieux de la situation des droits humains depuis le début de la crise sociale. Elle s’est notamment réunie avec le président conservateur Iván Duque, des associations, des victimes et proches de victimes, ainsi que des responsables de la police, dont la violente répression des manifestants a été critiquée. L’ONU, les États-Unis, l’Union européenne et plusieurs ONG internationales ont notamment dénoncé les graves excès commis par les forces de sécurité.


Au moins 61 personnes sont mortes depuis le début des manifestations le 28 avril, selon les autorités et la Défense du peuple, une entité publique indépendante chargée de veiller au respect des droits humains. Cette dernière a également remis à la CIDH un rapport recensant près de 600 dénonciations de violations des droits humains au cours des manifestations.