Blue Monday : le jour le plus déprimant de l'année existe-t-il vraiment ?
16 janvier 2023 à 14h30 par A. L.
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Crédit : Pixabay
Le troisième lundi du mois de janvier serait le jour le plus déprimant de l’année. On l'appelle le Blue Monday. Simple coup marketing ou réalité ? On fait le point.
Savez-vous comment est né le concept du Blue Monday ? Son histoire remonte à 2005 lorsque Cliff Arnal, un psychologue de l'université de Cardiff (pays de Galles) annonce avoir élaboré une équation permettant de calculer quel est le jour le plus déprimant de l’année : [W = (D-d)] x TQ : M x Na. Selon ce calcul, le fameux Blue Monday tombe toujours le troisième lundi de janvier.
Afin d'arriver à cette conclusion, le professeur explique avoir pris en compte une série de facteurs comme la météo (W), les dettes d’après fêtes (D) et la capacité à les rembourser avant janvier (d), le temps écoulé depuis Noël (T), le temps écoulé depuis l’abandon des résolutions pour la nouvelle année (Q), le manque de motivation (M) ou encore le besoin d'agir et de changer les choses (Na).
Une théorie douteuse ?
Bien entendu, cette formule n'est pas fondée scientifiquement. Selon The Guardian, Cliff Arnal a juste tenté d’apporter sa caution "scientifique" à une campagne marketing destinée à inciter les Britanniques à sortir de la dépression hivernale en réservant leurs vacances. Ce n'est pas tout : une autre formule de Cliff Arnal est destinée à une marque de glaces. Elle estime d'ailleurs que le troisième vendredi de juin est "le jour le plus heureux de l’année".
Aujourd'hui, le psychologue est très fier de clamer qu’il est "l’auteur de la formule Blue Monday, qui souligne que le troisième lundi de janvier est le meilleur jour pour apporter des changements qualitatifs durables dans votre vie", et que "la campagne atteint la position numéro 1 sur Twitter dans le monde entier, chaque année". Ce qui nous pousse bel et bien à dire aujourd'hui que non, le Blue Monday n'existe pas réellement et que tout cela n'est juste qu'une belle opération marketing !
En revanche, la dépression saisonnière, elle, est une réalité. Elle survient souvent en raison du manque de lumière, entre fin décembre et fin mars. "Il n'y a peut-être pas un blue monday mais un blue winter", conclut Michel Lejoyeux, chef du service de psychiatrie et d'addictologie à l'hôpital Bichat à FranceTV.